Une berline de luxe qui lance un sérieux avertissement à ses rivales Si je vous dis «Lincoln», quelle image vous vient en tête? Est-ce celle du 16 e président des États-Unis, Abraham de son prénom, qui a débarrassé | Si je vous dis «Lincoln», pensez-vous au 16e président des États-Unis, Abraham, ou à la légendaire marque automobile de luxe? (Photo: Trevor Hofmann, Canadian Auto Press) | le pays de l'esclavage, institué la première conscription américaine, mené l'Union à deux victoires importantes (Gettysburg et Vicksburg), instauré la tradition de l'Action de grâces pour devenir ensuite le premier président américain à se faire assassiner? Ceux qui vivent à Lincoln City, en Oregon, ou à Lincoln, au Nebraska, penseront évidemment à leur ville. D'autres auront en tête la légendaire marque automobile de luxe créée par Henry Leland en 1921 et vendue à Henry Ford l'année suivante. C'est aussi la compagnie qui nous a donné des voitures classiques comme la toute première Continental (1939-1948), la splendide Continental 1955 et la tout aussi ravissante Continental 1961. C'est dans cette dernière (une | La toute nouvelle Zephyr saura-t-elle avoir un impact aussi considérable qu'à sa création, en 1936? (Photo: Trevor Hofmann, Canadian Auto Press) | version 1963 décapotable, bien sûr) que le président John F. Kennedy a été abattu d'une balle, par un sombre 22 novembre, à Dallas. Je pose maintenant la question: y a-t-il une marque de voitures plus ancrée dans l'histoire politique américaine que Lincoln? Un des modèles qui a connu le plus succès dans la riche histoire de Lincoln, c'est bien la Zephyr, introduite pour la première fois en 1936. Bien que son style était accrocheur et inédit à l'époque, elle n'était pas assez sensationnelle et extravagante pour ceux qui achetaient du Cadillac. En fait, la gamme entière de Lincoln a toujours été reconnue pour son élégance sobre. La toute nouvelle Zephyr 2006 ne fait pas exception. Elle a fière allure, de tous les angles, et elle est très différente si on la | La Zephyr a fière allure, de tous les angles, et elle est très différente si on la compare à toutes les voitures qui partagent son architecture de châssis et ses nombreuses composantes. (Photo: Trevor Hofmann, Canadian Auto Press) | compare à toutes les voitures qui partagent son architecture de châssis et ses nombreuses composantes. Ford semble avoir trouvé une bonne recette et l'exploite au maximum. C'est du moins l'impression qui se dégage du portfolio de designs. Après tout, n'est-il pas logique de faire d'une pierre deux (ou trois) coups, c'est-à-dire d'optimiser l'usage de ses ressources afin de réduire les coûts de production et d'offrir des véhicules plus abordables? Par exemple, la nouvelle Ford Fusion est largement dérivée de la Mazda6, une voiture qui emprunte depuis ses débuts plusieurs composantes d'entraînement à Ford. Évidemment, ce partage n'est pas une stratégie née de la dernière pluie, pas plus qu'il n'est exclusif à Ford. Par exemple, Lexus a conçu sa berline | De l'extérieur, on note peu de ressemblances visuelles entre la Fusion et la Zephyr. (Photo: Trevor Hofmann, Canadian Auto Press) | ES 330 à partir de la Toyota Camry, l'Acura TL est basée sur la Honda Accord, etc. Même l'ancienne Continental reposait sur la plate-forme de la Taurus. Pourtant, il s'agissait de deux voitures fort distinctes aux missions diamétralement opposées. On peut en dire autant de la nouvelle Zephyr, quoique les liens sont peut-être moins apparents. De l'extérieur, on note peu de ressemblances visuelles entre la Fusion et la Zephyr. Cette dernière affiche plutôt un style évocateur des Lincoln du bon vieux temps. Non pas qu'elle fait rétro, mais certains de ses éléments, comme la calandre horizontale en cascade, les feux arrière rectangulaires et le creux du couvercle de coffre où se trouve l'insigne Lincoln, rappellent drôlement la Continental 1961.
L'intérieur est également unique, même comparé à la Fusion. En fait, l'habitacle me fait penser à l'actuel Navigator, un des véhicules les plus raffinés du segment des VUS grand format de luxe. La majorité des | L'habitacle me fait penser à l'actuel Navigator, un des véhicules les plus raffinés du segment des VUS grand format de luxe. (Photo: Trevor Hofmann, Canadian Auto Press) | surfaces de la Zephyr sont composées d'un plastique d'une qualité extrêmement relevée (à l'exception des rebords de la console inférieure, qui ne sont effleurés de toute façon qu'avec les souliers); douces au toucher, elles présentent un fini en similicuir. Le cuir véritable est pour sa part très raffiné, plus doux et plus confortable que dans la Fusion, ce qui a bien du sens. Il est perforé afin de laisser l'air frais se dégager des sièges ventilés. Le bois, qu'il s'agisse de l'érable ou de l'ébène foncée, est lui aussi authentique - il suffit de glisser ses doigts dessus pour s'en convaincre. Enfin, le fini métallique de couleur argent qui recouvre la console, le bloc central et | Le cuir véritable est très raffiné, plus doux et plus confortable que dans la Fusion, ce qui a bien du sens. Il est perforé afin de laisser l'air frais se dégager des sièges ventilés. (Photo: Trevor Hofmann, Canadian Auto Press) | plusieurs autres surfaces est raisonnablement lustré et donc pas trop criard. Bref, l'ensemble est résolument élégant et illumine avec brio un après-midi morne de l'automne passé à faire l'essai de la Zephyr dans les rues encore plus obscures de New York. En effet, Lincoln avait choisi de dévoiler le dernier-né de sa grande famille à Manhattan, un site idéal compte tenu du grand nombre de Town Car qui défilent dans les rues du centre-ville. Voilà une voiture renommée, présente depuis longtemps dans les files de limousines aux aéroports ou devant les hôtels. Or, ce n'est pas un véhicule que plusieurs particuliers envisagent d'acheter, du moins parmi ceux qui ont moins de 70 ans. La Town Car est certes importante en termes de ventes et de cachet pour la compagnie, mais la Zephyr s'avère une Lincoln jeune et revitalisée qui cible une vaste clientèle sophistiquée âgée dans la quarantaine. | Les dossiers sont agréablement sculptés, avec un support lombaire suffisant pour assurer de longues sorties confortables. (Photo: Trevor Hofmann, Canadian Auto Press) | Comptez-moi parmi ce groupe. Bon, je ne sais pas si je suis «sophistiqué», mais le prix de la Zephyr représente grosso modo ce que je serais prêt à payer pour une voiture neuve. Par surcroît, étant donné que le confort est lentement mais sûrement en train de surpasser la performance dans ma liste de priorités, la Zephyr touche une de mes cordes sensibles. Elle se montre royalement confortable grâce à ses sièges avant à 10 réglages électriques, sa colonne de direction inclinable et télescopique et ses innombrables positions de conduite - du moins pour ma taille (5'8"). L'espace à l'arrière est également digne de mention; seuls les très grands passagers rêveront d'un peu plus de dégagement pour la tête. J'ai pu m'étirer comme bon me semblait et j'ai trouvé que les dossiers étaient | Ergonomiquement, la voiture est quasi parfaite, excepté pour la commande des phares, en bas à gauche. (Photo: Trevor Hofmann, Canadian Auto Press) | agréablement sculptés. Ils maintiennent le dos et par conséquent tout le corps bien en place lors des manoeuvres agressives et brusques, tandis que le support lombaire est suffisant pour assurer de longues sorties confortables. Ergonomiquement, la voiture est quasi parfaite, excepté pour la commande des phares, en bas à gauche, et celle des essuie-glace, sur la tige de gauche, qui fonctionne par bout rotatif et non par un mouvement de bas en haut. Bien sûr, vous ne serez pas agacé si vous êtes familier avec les voitures (majoritairement) domestiques qui adoptent depuis longtemps une telle disposition. Pour le reste d'entre nous, j'imagine que ce positionnement étrange à priori deviendrait intuitif après quelques semaines.
Tant qu'à parler de petits reproches, je ne comprends rien à la plage numérique désuète au-dessus de la poignée de porte du conducteur. | Je ne comprends rien à la plage numérique désuète au-dessus de la poignée de porte du conducteur. Est-on en 1985? (Photo: Trevor Hofmann, Canadian Auto Press) | Est-on en 1985? Il me semble que de nos jours, la mode est aux systèmes de déverrouillage à distance par télécommande, une technologie qui permet également de démarrer le moteur sans avoir besoin de clé. Lexus, BMW et pas mal toutes les autres marques de luxe offrent ce système; idem pour des compagnies d'entrée de gamme comme Toyota et Suzuki. Lincoln propose plutôt un clavier à cinq touches qui n'est ni plus ni moins qu'une anomalie de stylisme et d'ingénierie; épais d'environ un demi-pouce, il perturbe la ligne de caisse épurée et attrayante de la Zephyr. Je suppose que les études de marché menées par Lincoln ont démontré que les propriétaires actuels y tenaient toujours et beaucoup. Au-delà de ces petits désagréments, la Zephyr ne fait aucun compromis au chapitre des équipements et accessoires; elle vient pratiquement tout | Le V6 Duratec de 3,0 litres avec calage variable des soupapes (i-VCT), qui développe 221 chevaux, est relié à une transmission automatique sophistiquée à six vitesses. (Photo: Trevor Hofmann, Canadian Auto Press) | équipée, avec seulement six options disponibles. On retrouve ainsi un V6 Duratec de 3,0 litres avec calage variable des soupapes (i-VCT) qui développe 221 chevaux, une transmission automatique sophistiquée à six vitesses ainsi que des roues usinées de 17 pouces enveloppées de pneus P225/50 cote-V. L'équipement de série inclut aussi des sièges en cuir avec chauffage, réglage électrique en 10 directions et mémorisation de 2 positions à l'avant, des accents en bois véritable, un dossier de banquette arrière divisé et rabattable 60/40, un rétroviseur intérieur à atténuation automatique, un climatiseur automatique bizone de même que des commandes au volant pour le régulateur de vitesse et le système de son à changeur de 6 CD monté au tableau de bord. Quatre des six options sont individuelles, à savoir le toit ouvrant vitré, les roues chromées, les phares au xénon et lesdits sièges ventilés. La chaîne stéréo THX II s'accompagne obligatoirement du système de navigation. | La chaîne audio de qualité supérieure est tout simplement incroyable; elle offre un très beau son environnant grâce à 10 haut-parleurs d'une puissance totale de 600 watts. (Photo: Trevor Hofmann, Canadian Auto Press) | Cette chaîne audio de qualité supérieure est tout simplement incroyable; elle offre un très beau son environnant grâce à 10 haut-parleurs d'une puissance totale de 600 watts. J'ai quand même passé plus de temps à jouer avec le système de navigation à DVD au cours de mon séjour à New York. Premièrement, j'ai l'habitude de me fier à cette technologie quand je voyage; il suffit d'entrer la destination et de laisser le véhicule nous guider. Dans l'ensemble, ce système (comprenant un écran couleur de 6,5 pouces) a bien fait son travail, mais j'ai trouvé un peu agaçant le son distordant des instructions vocales et le petit signal précédant chacune d'elles. Au moins, Lincoln a le mérite d'offrir un système de navigation assez évolué pour indiquer verbalement le nom des rues, le numéro des sorties, etc. Le seul bogue rencontré a été sur | Dans l'ensemble, le système de navigation à DVD a bien réussi à me guider au cours de mon séjour à New York. (Photo: Trevor Hofmann, Canadian Auto Press) | l'autoroute 95: le véhicule à l'écran était dans le bois et on me disait de faire demi-tour. Une seconde plus tard, la petite flèche rouge s'est déplacée d'un pouce vers la droite et, voilà, elle indiquait que j'étais bel et bien sur la 95. Heureusement, je n'ai subi aucune blessure au cou, l'écart de conduite n'étant que virtuel, mais je me suis gratté longtemps la tête en me demandant ce qui s'était passé. À défaut de cela, le système s'est avéré fort utile pour faire le tour de Manhattan, me rendre jusqu'à Broadway pour faire ensuite un arrêt à Ground Zero, puis devant l'Empire State Building, et retourner finalement à l'hôtel au Lincoln Center (quelle coïncidence!).
Après un bon repas et un peu de jazz envoûtant chez Dizzy's (du nom du célèbre trompettiste Dizzy Gillespie, décédé en 1993 mais que j'ai eu la | La conduite de la Zephyr est sublime et sa suspension absorbe avec aplomb les plus grosses atrocités des rues de New York. (Photo: Trevor Hofmann, Canadian Auto Press) | chance de voir jouer devant ma table au début des années 1980), je suis retourné à pied jusqu'au Mandarin, passé Central Park, puis à ma chambre du 48 e étage avec vue sur la rivière Hudson - la vraie expérience Lincoln. J'ai pu me détendre au max dans cette chambre luxueuse et relaxante, mais je me sentais aussi bien dorloté (enfin presque) dans la Zephyr. Sa conduite est sublime et sa suspension absorbe avec aplomb les plus grosses atrocités des rues de New York. Bien qu'aucune piste de course ne se trouvait sur mon chemin, je peux dire que la maniabilité semble appropriée pour négocier des virages serrés avec aisance, effectuer des changements de voie rapides ou éviter des accidents potentiels. Techniquement parlant, la suspension entièrement indépendante à correcteur d'assiette automatique comprend des barres stabilisatrices ainsi que des amortisseurs à gaz. La direction à crémaillère est bien sûr assistée en fonction de la vitesse. | La Zephyr n'est pas dotée d'un dispositif de contrôle de la stabilité, mais elle présente de série un système d'antipatinage, des freins à disque avec antiblocage aux quatre roues ainsi qu'un répartiteur électronique de la force de freinage. (Photo: Trevor Hofmann, Canadian Auto Press) | Ne vous réjouissez pas trop vite cependant, car la Zephyr n'est pas dotée d'un dispositif de contrôle de la stabilité. C'est une étrange omission, considérant qu'elle présente de série un système d'antipatinage, des freins à disque avec antiblocage (ABS) aux quatre roues ainsi qu'un répartiteur électronique de la force de freinage (EBD) - les bases nécessaires pour incorporer un système d'antidérapage efficace. Même si la Zephyr est demeurée stable sous la pluie torrentielle qui a marqué une partie de mon essai, elle n'offre aucun dispositif de sécurité électronique pour la ramener sur le droit chemin et protéger les occupants lors d'une perte de contrôle - pensez-y. Une traction intégrale n'aiderait pas dans une telle situation, à moins d'avoir un conducteur très talentueux et expérimenté. Précisons tout de même que la Zephyr sera à quatre roues motrices, en option bien sûr, à compter de l'année-modèle 2007. Au-delà des équipements de sécurité standards - la liste est longue - la Zephyr procure un roulement doux et un environnement de conduite | La Zephyr procure un roulement doux et un environnement de conduite feutré. (Photo: Trevor Hofmann, Canadian Auto Press) | feutré. L'habitacle est en effet très silencieux grâce à une plaque spéciale sous la caisse, à une couverture de moteur unique et à de l'isolement additionnel sous le capot, derrière le tableau de bord, sous le plancher, dans les montants et les portes, dans les dossiers arrière de même que dans les parois du coffre. De plus, des vitres épaisses de 4,8 mm, 25 % de plus que la Fusion, accentuent le caractère serein de l'intérieur. Une telle attention aux détails, en plus des nombreux autres ajouts que la Zephyr offre par rapport à la majorité des modèles intermédiaires d'entrée de gamme (dont la Fusion), en font | Ne tentant pas de détrôner la BMW Série 3, la Zephyr cible la Lexus ES 330 ainsi que la Cadillac CTS. (Photo: Trevor Hofmann, Canadian Auto Press) | une véritable voiture de luxe capable de rivaliser avec n'importe quel modèle à prix égal ou supérieur. Ne tentant pas de détrôner la BMW Série 3, une mission que s'est plutôt donnée la nouvelle Lexus IS, la Zephyr cible la Lexus ES 330 ainsi que la Cadillac CTS. Ce segment croît à un rythme infernal; or, peu de modèles privilégient le luxe avant la performance, ce qui laisse une clientèle sur son appétit. Par conséquent, Lincoln a décidé d'allouer pas moins de 2200 exemplaires pour le marché canadien - beaucoup plus que le volume de berlines LS à moteur V6.
À n'en pas douter, la Zephyr séduira bien des consommateurs en vertu de sa consommation d'essence plus faible que prévue, son moteur à la petite | À n'en pas douter, la Zephyr séduira bien des consommateurs en vertu de sa consommation d'essence plus faible que prévue, son moteur à la petite cylindrée et sa transmission offrant un (ou deux) rapport de plus. (Photo: Trevor Hofmann, Canadian Auto Press) | cylindrée, sa transmission offrant un (ou deux) rapport de plus que la plupart des voitures rivales ainsi que son poids à vide relativement léger de 1545 kg (3406 lb). En outre, ses cotes ULEV-II (Californie) et Tier II, Bin 5 (États-Unis) au chapitre de l'échappement, sans oublier LEV II (Californie) au niveau de l'évaporation des émissions polluantes, sont le reflet d'un moteur plus propre et écologique que l'ancien Duratec 30. Bref, il paraît probable que Lincoln arrive à se classer dans le top 3 de la catégorie dès l'an prochain, à condition de miser sur un marketing efficace. D'après les quelques publicités télé que j'ai vues, les nombreux spots à la radio et les innombrables pages dans les journaux et magazines, sans compter le très puissant outil qu'est le bouche-à-oreille, la Zephyr a selon moi de bonnes chances d'atteindre le | Depuis que les constructeurs domestiques sont attaqués et souvent battus par ceux de l'Allemagne et de l'Asie, jamais une Lincoln n'avait affiché une qualité de fabrication et de design équivalente à celle des voitures importées. (Photo: Trevor Hofmann, Canadian Auto Press) | sommet. En tant que journaliste, je dois admettre que la Zephyr a déjà ancré sa place bien à elle dans la longue et riche histoire de Lincoln. Depuis que les constructeurs domestiques sont attaqués et souvent battus par ceux de l'Allemagne et de l'Asie, jamais une Lincoln n'a affiché une qualité de fabrication et de design équivalente à celle des voitures importées. La Zephyr surpasse facilement la Cadillac CTS, du moins en comparant les habitacles, et elle est même meilleure à certains égards que la réputée Lexus ES 330. Voilà qui a de quoi défrayer les manchettes. Visiblement, les produits Lincoln s'améliorent à un point tel qu'ils modifient le portrait de leurs segments respectifs, à l'image de Cadillac et de Chrysler au cours des dernières années. Oui, les berlines américaines sont de retour! Fiche technique: - Fourchette de prix (PDSF approx.): 36 999 $ - 44 109 $
- Silhouette: berline 4 portes
- Entraînement: moteur avant, traction avant (option: traction intégrale en 2007)
- Moteur: V6 de 3,0 litres, 24 soupapes, DACT, 221 chevaux, couple de 205 lb-pi
- Transmission: automatique à 6 vitesses
- Freins (avant/arrière): disque/disque, ABS, EBD
- Nombre de places: 5
- Dimensions (L/l/H/E): 4839 mm / 1834 mm / 1453 mm / 2728 mm
- Poids en ordre de marche: 1545 kg (3406 lb)
- Volume du coffre: 447 L
- Garantie (mois/km): 36/60 000 (complète) - 60/100 000 (groupe motopropulseur)
- Compétition: Acura TL, Audi A4 2.0T, BMW 320i, Buick Lucerne, Cadillac CTS 2.8, Chrysler 300, Infiniti G35, Lexus IS 250/ES 330, Mercedes-Benz C220 Kompressor, Nissan Altima, Pontiac Grand Prix GTP/Bonneville, Saab 9-3, Volkswagen Passat, Volvo S60
- Site Internet: www.ford.ca
|